Si la nuit est si noire, c'est pour ne pas nous distraire de nos cauchemars. || PV ; Onyx.

Il était tard. Environ minuit, peut-être plus. La lune ronde, perchée parmi les astres, scintillait dans le ciel noir et dégagé. Tout autour, de petites étoiles si lointaines brillaient elles aussi. Pas un nuage, pas une brise de vent, pas un bruit. La forêt semblait endormie. Kenway avait profité de ce calme plat pour sortir en douce de son camp. Il aimait beaucoup la marche nocturne. Cela lui permettait d'évacuer le stresse de la journée. Oh, la journée. Quelle horreur ! Ce soleil, semblant vouloir vous aveugler ! Ces abeilles bourdonnant dans les buissons ! Et puis, chasser, monter la garde, pour assurer la survie des siens ... Tout cela, c'était beaucoup de boulot pour si peu de calme. Et Kenway n'aimait pas travailler. Du moins, pas pour les intérêts de sa meute. Mais puisqu'il n'avait pas le choix, il le faisait à contre-coeur. C'est pour cela que le loup solitaire profitait de la nuit chaque fois qu'il le pouvait. Il aimait beaucoup fixer la lune de ses prunelles grises, écoutant le silence.

Kenway arpentait les sentiers de la forêt, éclairé par la pâle lueur de la lune, depuis quelques minutes. Il allait par-ci par-là sans but précis. Il avait la sensation d'être libre. Libre et léger comme l'air. Le loup gris et noir avait beau être sans doute le seul loup de la forêt encore éveillé, il n'en restait pas moins aux aguets. Le solitaire avait une étrange impression. Comme s'il était observait. Ça doit être la fatigue.

Ce soir-là, Kenway était pensif. À tel point qu'il ne s'était pas rendu compte qu'il était arrivé près du cimetière de la forêt. Là où les loups défunts demeuraient, avant de rejoindre la toison argentée. Kenway décida donc d'entrer dans le cimetière pour rendre hommage aux membres de sa meute, morts à ce jour. Il avança, les pattes dans la poussière, près d'une tombe qu'il reconnut sans attendre. Il s'agissait de la tombe de sa mère, qu'il n'avait jamais connu. Kenway se mit soudainement à réfléchir, penser, plongeant tête la première dans ses souvenirs de louveteau. Puis, les buissons frémir derrière lui. Le solitaire tourna la tête de gauche à droite, et de droite à gauche, aux aguets et près à attaquer. On m'observe. Je n'suis pas seul.

Ce jour-là, Onyx n'était pas en forme. Comme tout les jours d'ailleurs. Il préférait la nuit, comme toujours. Toute la journée, il restait enfermé dans la camp, à manger, dormir ou encore manger. La nuit, en revanche, Onyx était plus que réveiller. Pensif, aux aguets, il adorait la nuit. Ces petits bruits de forêt qui vous font frissonner, lui, ils les adore. Le jour lui fait mal aux yeux, la nuit le fait renaître. De plus, la nuit on ne croise pratiquement personne d'éveiller et le jeune mâle préférait se cacher des autres. Il avait toujours fait comme cela, et il ne verrait pas pourquoi cela changerait.
Par contre, cette nuit là, il ne voulait pas rester sur son territoire. Il voulait bouger. Tout d'abord, il pensa à aller visiter le territoire des Heavens, histoire de se renseigner sur cette meute contre qui ils étaient en guerre. Ce n'était pas son boulot, mais Onyx aimait bien piquer celui des autres, ça pouvait toujours être drôle. Le souci, c'était que la discrétion n'était pas de son côté, et si son chef l'apprenait, il risquait de passer un mauvais quart d'heures. Soudain, une pensée plus importante lui traversa l'esprit. Non, il n'irai pas chez les Heavens. Pas ce soir en tout cas. C'était un jour beaucoup plus important, et il avait faillit l'oublier. Non. Jamais il ne l'oublierai.

Onyx ouvrit ses yeux bleus. Il étira ses larges pattes et bailla un bon coup. Le jeune mâle se releva délicatement. Ses muscles étaient engourdis, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas marcher. Il descendit du rocher sur lequel il s'était endormi et posa enfin ses pattes sur de la terre. Les nuits étaient rudes ces derniers temps mais sa grosse fourrure l'avait protéger et il n'avait même pas ressenti le froid mordant. D'un autre côté il n'était pas vraiment frileux. Son programme de ce soir déjà planifié, il se mit directement en route. Tout le camp dormait, mais il préféra faire un détour, on n'était jamais assez prudent. Une fois sorti, un sentiment de liberté l'envahit. Cette nuit, le silence était de la partie. Aucun bruit ne risquait de le déranger, tant mieux. Onyx leva les yeux et regarda la lune. Elle était pleine, comme toutes les fois où il y allait. Il rabaissa la tête et se mit en route, s'en prendre la peine de chasser. Son estomac attendra.

Le cimetière. Onyx était arrivé à sa destination. Toujours à la même date il s'y rendait, pour rendre hommage. A qui ? Sa famille, morte il y a déjà 2 ans, et pourtant il semblait au jeune mâle que c'était hier. Une sorte de nostalgie l'enveloppa lorsqu'il rentra dans ce lieu. Pour certains, ce lieu pouvait sembler sombre et lugubre, mais pour lieu il était chaud et accueillant. Il pénétra donc plus profondément dans le cimetière et remarqua quelques chose d'inhabituel. Des traces de pattes et de terre retournée jonchaient à l'entrée. Quelqu'un se trouvait à l'intérieur. Mais qui ? Onyx décida de suivre les traces. Pourquoi ? Il ne savait pas. Le mâle noir décida de continuer mais à couvert, car les traces menaient au cimetière des Heavens. On ne savait jamais, comment un ennemi pouvait réagir. Soudain, il le vit. Un loup gris pencher sur une tombe, perdu dans ses pensées. Onyx leva le museau et essaya de sentir une quelques conques odeur. Il était trop loin. Alors il se rapprocha. Une branche craqua. Le loup releva subitement la tête et la tourna de gauche à droite, et de droite à gauche, aux aguets. Il était découvert. Onyx décida alors de sortir de sa cachette, le buste bien droit, la démarche fière comme il sait si bien le faire. Il verrait bien ce qu'il se passerai.

C'est le bruit d'une branche qui craque, qui indiqua à Kenway qu'il fallait se tapir dans l'herbe douce. Une brise glaciale souffla sur le cimetière, effleurant le pelage gris ébouriffé du loup au passage. Ce dernier grogna en montrant les dents, dans le but de faire fuir son ennemi — Car oui, pour lui, tout le monde n'était qu'ennemi. Kenway tourna la tête vers la gauche. Là, un loup noir se tenait droit de la tête aux pattes, le fixant de ses yeux gris. Ou bleu d'ailleurs, Kenway ne distinguait pas forcément la couleur de ses pupilles. Il s'avança vers ce loup noir semblant une ombre, intrigué. Est-ce qu'un loup avait eu l'audace de troubler sa promenade à la belle étoile ? L'ombre mouvante ne bougeait plus à présent. Kenway s'en approcha davantage, sans pour autant savoir quoi faire. Qui allait attaquer en premier ? Le loup au pelage gris noir, confiant, s'arrêta à quelques queues de renard de son adversaire. Celui-ci ne disait rien. Kenway entre-ouvrit donc la bouche, pour entamer une discussion. Ce soir, épuisé, il espérait ne pas avoir à se battre. Il parla d'une voix rauque mais claire.

— Qui es-tu ?

Onyx n'avait pas été très discret sur ce coup là. Il maudit en silence la branche, se justifiant en se disant que celle-ci n'était pas au bon endroit, ni au bon moment. Le loup gris avait repérer sa présence et Onyx s'était fait trahir par le vent. Le jeune loup tourna sa tête à gauche et l'aperçut, toujours le buste aussi droit. C'était devenue une manie chez lui, comme un tic. Celui-ci essaya de fixer ses yeux mais la distance fut telle qu'il n'y parvint pas. Mais, au lieu de rester sur place, il fit doucement quelques pas dans sa direction. Il semblait intrigué par Nyx' et continuait toujours sa route. Onyx, les yeux toujours rivés sur le l'autre mâle, se perdit dans ses pensées.

Le loup noir était pourtant surpris de trouver quelqu'un au cimetière ce soir là. D'habitude, les nuits où il passait, il n'y avait jamais personne. Il faut s'avouer que ce n'est pas toujours le genre d'endroit où on a envie de passer sa nuit. Généralement, ça nous fais peur et froid dans la dos. Onyx lui, trouvait sa paisible et calme, cet endroit ne lui inspirait aucune crainte. D'ailleurs, qu'est ce qui lui faisait peur? Il se souvenait qu'une seule fois où il avait croiser du monde ici. Trois jeunes louveteau s'étant lancés un pari, de se qu'avait entendu le mâle. Cela l'avait encore plus désespérer quand il reconnut leurs odeur: des membres de sa meute. Il avait souvent jugés les membres des meutes comme stupides ou ignorants, encore aujourd'hui il renforçait cette idée, lui de se prendre pour l'un des leurs.

Clignant discrètement plusieurs fois des yeux, il revint à la réalité. L'autre mâle s'était enfin arrêter, à peine a quelques queues de renard de lui. Maintenant qu'il était près il réussit enfin à sentir son odeur. C'était bien un Heavens. Onyx se mit sur ses gardes. C'était un ennemi et on ne savais jamais comment il réagirai. Le jeune Nightmares pu enfin l'examiner à son aise. C'était plutôt un loup de grande taille. Quand même imposant, Onyx repéra ses larges épaules. Cela risquai d'être à l'avantage du Heavens si ils étaient amenés à se battre. Onyx planta ses yeux dans les siens et il remarqua que ceux-ci étaient verts. Il remarqua ainsi de suite sa cicatrice à l'oeil gauche. Onyx ne put dicerner ça réelle couleur, le noir étant au rendez vous. Ayant finit son inspection il se concentra d'avantage sur sa garde quand le Heavens ouvra la bouche pour parler:

-Qui es-tu?

Onyx ne savait pas quoi répondre. Non pas qu'il ne savait pas qui il était, ça il se saurait donner une joie de le crier haut et fort, mais car il ne voulait pas prendre de risques. Si il disait qui il était réellement, le loup gris ne risquait-il pas d'utiliser les moindres informations? Peut être était-il un peu parano. Mais après tout, si le Heavens était ici, c'était qu'il devait rendre hommage à quelqu'un. Et à partir du moment où une personnage rend hommage aux morts, elle était digne de confiance. Après tout, c'était vrai. A quoi bon se renfermer sur soi-même? Onyx partit de ce point de vu et lui répondit donc:

-Moi c'est Onyx, fils d'Askaban et petit-fils de Shadow.

Il faisait toujours ça quand il se présentait. Onyx était fiers de ses ancêtres, fiers d'appartenir à leur lignée. A vrai dire, c'était surtout du côté de son père qu'il en était fier. Sa mère avait toujours été trop faible, toujours trop douce. Alors que son père était un guerrier, autant mentalement que physiquement. Nyx' l'avait toujours pris comme son idol, son héros de l'enfance. Et puis, le jeune Nightmares s'était bien garder de dire si il appartenait à une meute ou non. Il trouvait que appartenir à un clan diriger pas un loup, était stupide. On était libre de nous même et on avait pas besoin d'être diriger par quelqu'un d'autre que soi-même. De plus, Onyx détestait recevoir des ordres. C'était quelque chose que le mettait hors de lui.
Se rendant compte qu'il s'était encore une fois perdu dans ses pensées, et même cette fois-ci dans son passé, il se rendit compte qu'il ne savait toujours pas qui était ce loup gris devant lui. Il lui posa donc la question:

-Et toi? Tu viens d'où?

C'était sa manière de lui demander qui il était. Il se sentait obliger de prononcé le nom de ses ancêtres en même temps que le siens, quand il s'agissait d'une présentation. Après tout, sans passé on était rien!

» Thrikill, je suis ton pire cauchemars.

Si la nuit est si noire, c'est pour ne pas nous distraire de nos cauchemars. || PV ; Onyx.

Si la nuit est si noire, c'est pour ne pas nous distraire de nos cauchemars. || PV ; Onyx.

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