I'm so lonely.

Il avait autrefois connu les malcadhs. Ce souvenir le hantait encore, lui qui n’aime pas faire deux entre les malformés et les autres. L’indifférence est présente, mais la différence aussi. Les malcadhs. Des loups nés malformés. Une patte tordue ou un œil en moins, la queue sectionnée à la naissance etc. Les malcads finissent morts. Pourquoi ? Les Obéas, souvent chargées d’enlever les petits mal formés de leur mère sont abandonnés dans la forêt principalement, et comme tous les petits innocents, finissent par mourir. Les petits, arrachés à leurs mère comme des objets n’en ressortent jamais vivants. A moins qu’un miracle se produise, mais les miracles n’existe pas dans ce monde.
Il avait songé aux miracles. Mais lors de ses vœux, ils ne furent nullement exaucés. Alors il se retenu d’en faire, lui qui était autrefois habitué à en réaliser. Malcadhs. Ces louveteaux nés «  maudits » par la Nature. Autrefois, lorsque Winterfell naquit, il eut un sentiment très étrange et eu tellement peur d’être malcadh qu’il se mit à trémousser, à trembler comme il ne l’avait jamais fait. La réputation des malcadhs était tellement male estimée, s’il savait. C’était l’ancien temps, lorsque ses parents vivaient chez les Hurricanes ainsi que ce petit bleu.
Le vent dans le pelage, les yeux rivés sur l’étendue d’eau postée au loin, il y arrivait, il allait enfin pouvoir se détendre.

Il accourait, se répétant sans cesses cette seule et unique phrase « Arriverai-je un jour à atteindre le sommet de la plus grande montagne du monde ? » Mais au fait, c’est quoi le rapport Winterfell ? Tu me diras, il n’y a aucun rapport ma foi, mais c’est juste que j’avais envie de prononcer ces mots. Soudain, un bruit sourd mais à la fois léger emplit l’air.

Who Are You ?

Qu’est-ce que c’est bon de pouvoir enfin sentir l’odeur de la liberté. Vous ne trouvez pas ? Oh si. Ce sentiment bel et bien présent est si unique en son genre, délicieux, enivrent. Que demander de plus ? La mélodie de la nature accompagnée d’une délicieuse symphonie animale. Ces hurlements et ces piaillements d’oiseaux sont vraiment uniques. Même si le soleil ne se montre pas tous les jours, cet air que tout le monde apprécie rend la vie plus jolie à regarder vu d’ici. Il avait toujours voulu rester vagabond dans sa courte vie. C’était une maladie, une folie qui lui rendait malade. Est-ce l’agoraphobie qui le rendait solitaire ainsi ? Il est vrai que lorsque l’on est solitaire, la plupart des gens disent que l’on est coupés du monde, que l’on a plus aucunes interaction avec quiconque. Mais pas du tout, si vous regardez bien, un vagabond peut très bien se faire des amis, profiter de l’amitié de certains en s’engagent dans des jeux de chasses, profiter de la beauté d’une femelle rencontrée sur le bord de la plage, ou encore sauver ses congénères innocents des griffes d’un Nightmare ou d’un infiltré. Voilà ce que c’est, les points positifs d’une vie vécue seul(e). En ce qui concerne les points négatifs, rien d’impressionnants. Le fait de se faire des ennemis, d’être rejeté par tous ceux vous disent que vous êtes minable, faible, un monstre. Heureusement que Winterfell n’eut pas vécu cette vie. Une enfance heureuse mais brève, dans un silence dont personne ne sut dévoiler. Perdu dans ses pensées, Fell’ ouvrit les yeux sur le monde. Rejoindre une meute et laisser son passé de solitaire s’échapper, ou continuer à vivre pleinement sa vie d’aventurier solitaire ?
Le beau solitaire se releva. Il n’avait fait que de dormir pendant beaucoup de temps. Après avoir dormi de longues heures, Winterfell décida de se lever et de se mettre en route pour explorer l’inconnu. Avait-il fait le bon choix ? D’un pas décidé, il avançait vers la forêt qui continuait vers la rivière.

« Bonjour. »

Qu’était-ce ? Serait-ce une voix ? Winterfell en était sûr. Le nombre de loups venant ici n’était pas fameux. Il pensait être le seul à venir ici. Il décida de s’arrêter. Puis, il n’eut plus rien. L’on entendait que le vent siffler entre les branches des arbres des Confins lointains. Le beau male se remit alors en marche, pensant que c’était son imagination qui lui jouait des tours. Mais, au bout de quelques longues secondes après, une voix se fit entendre.

« Désolé de vous déranger mais ... je suis sur la piste d'un chevreuil blessé. Cependant ... il m'a une nouvelle fois échappé. Vous ne l'auriez pas vu par hasard ? »

Winterfell se retourna brusquement vers cette voix ou plutôt, vers l’inconnu. Un loup brun, un mâle en quête d’un chevreuil blessé. Intéressent. Voilà qui attirait l’attention du jeune solitaire. Un petit regard vif vers la forêt puis, il se retourna vers ce mâle.

« Un chevreuil blessé ? Il ne me semble pas en avoir croisé un en chemin, mais il y a une forêt juste ici, peut-être est-il allé se cacher dans les Confins. Au fait, mon nom est Winterfell. Je suis un solitaire. Qui êtes-vous ? »

Il semblait être anxieux et à la fois confient en cet inconnu. Qui était-il ?