Il n'existe pas un seul jour où le vieux Zan ne se remémore pas ce terrible accident qui l'a séparé à tout jamais de sa dulcinée. Un soir d'automne, il se rendit à sa tanière. Le frère de sa belle est présent. Une fois de plus, le fou s'est avancé vers lui. Le noir montre les crocs en guise d'avertissement. Il entend encore ces injures résonner dans sa tête. Son sang bouille. Il bondit, plante ses crocs dans la nuque du loup. Tout deux s'écrasent lourdement sur le sol. En panique, la petite louvette fragile comme une porcelaine hurle de toutes ses forces. Zan n'entend rien, ne voit plus rien. Il retire ses crocs couvert de sang du cadavre. Il pose un regard remplis de tristesse ainsi que de regard sur elle. En colère contre lui-même, il fuit. L'image de celle qu'il aime à jamais graver dans sa mémoire. Il lui a volé son frère emporter par sa rage. Il regrette. Il finit par s'isoler. Il est un fantôme, un loup sans nom. Il rejoint une meute et jure fidélité à cette dernière. Les plaies du passée saigne toujours, son cœur à jamais meurtri, les flashbacks de cette affreuse soirée hante cette nuit.

A jamais, Zan.