« Les meutes vont devoir cohabiter ensemble. »
Un louvart courait dans le territoire de sa meute les Hurricanes, heureux, suivit de près par sa mère. Le louveteau se dirigea alors vers la rivière, épuisé de sa course folle à travers la plaine. Il faisait beau, le ciel était éclairé par le soleil puissant, les arbres filtraient la lumière qui trouait leur épaisses feuilles. On voyait clairement l’état désastreux du lac. Il était verdâtre, on constatait que les poissons morts flottaient, comme empoisonné. Le louveteau ignora et s’abreuva en silence. Plus aucun bruit ne trouait le silence de mort. La mère intervient quelques minutes après, un louveteau à la gueule, et un qui la suivait. Elle était excédée par ces louveteaux qui trainaient partout, et avec des caractères tellement différents qu’il lui fallait veiller sur tous en s’adaptant à chacun. Quel ne fut par son épouvante d’apercevoir le cadavre de son louveteau décédé! Elle recula d’horreur, se figeant presque. Elle resta longtemps, le regard dans le vague, étouffée par les larmes qui coulèrent à flot. Elle s’écroula, comme dominée par la peur. N’importe quelle mère aurait été ainsi à la vue de ce désastre. Elle retourna au camp et prévint les dominants.

Un grand loup noir des Nightmares se leva lentement, et partit pour chasser. Il avait durement chassé hier, ayant donné le meilleur de lui-même, et il s’était donc couché fort tard hier sans manger. Il avança rapidement de bond en bond vers le bois le plus proche. Il trouva un lapin, et il se nourrit. Le soir tard il rentra tout pataud vers son camp. La journée il s’était évanouit tant il souffrait. Un mal horrible le tenaillait. Il se dirigea le plus rapidement possible au milieu du camp, ou il s’écroula lourdement. Les dominants se rapprochèrent de lui, en remarquant qu’il était au bord de la mort. Il gémit faiblement, et il leur dit d’une voix faible :
« Les...Proies... Elles sont... »
Et il décéda. Tous savaient qu’il était mort à cause des proies... Mais si les proies sont mortelles, comment allaient-ils survivre ? Tant de questions sans réponses...

Et enfin, vint le tour des Heavens. Une louve, une simple chasseuse se dirigeait vers la forêt, au plus profond du bois. Elle reniflait avec passion les plantes, marchant doucement, en prenant la précaution de ne pas écraser la verdure. Elle chassait en même temps les lapins qui lui passaient sous le nez. Tout à coup, elle fut prise d’un mal de gorge atroce, puis il lui sembla qu’il baissa jusqu’au ventre. Elle se plia de douleur et peina à rentrer au camp. La suite vous la connaissez...

Et ces humains, que font-ils là-bas, dans la forêt, à trafiquer le plantes, que font-ils à insérer leurs appareils dans l’eau , que font-ils à expérimenter les proies ? Les Hurricanes doivent survivre sans eau, les Nightmares sans proies et les Heavens doivent survivre sans aller vers les végétations. C’est impossible ! Mais comment les meutes peuvent-elles survivre ? La seule solution est qu’elles cohabitent. Et les solitaires ? Soit ils restent fidèles à leur condition à leurs risques et périls, soit ils désirent se rapprocher des meutes... Personne n’a plus le choix.
Il leur fallait survivre.